Les notions d’égo et de blessures de l’âme sont des concepts souvent discutés dans les domaines de la psychologie, du développement personnel et de la spiritualité. Ils sont interconnectés de diverses manières, influençant la manière dont nous nous percevons nous-mêmes et interagissons avec le monde.
Dans cet article, nous explorerons cette notion d’égo, d’où il vient, ce qu’il est et ce qu’il devient quand il est à son plus haut niveau.
Qu’est-ce que l’égo ?
L’égo est un concept qui trouve ses racines dans la psychanalyse, en particulier dans les travaux de Sigmund Freud. Il fait référence à la partie de la personnalité qui agit comme un médiateur entre les impulsions instinctives et les normes sociales et les valeurs. L’égo est essentiellement le « moi » conscient, responsable de la prise de décision et de la gestion des conflits internes.
D’où vient l’égo ?
L’égo est fait d’énergie mentale. Cette énergie est indispensable pour penser, raisonner, planifier, organiser, mémoriser, etc. L’égo est une pure création humaine qui se fie uniquement à tout ce qui a été appris dans le passé. Une situation vécue comme un danger dans le passé continue d’être considérée comme un danger tant que nous laissons l’égo faire.
L’ego est la somme de toutes les croyances qui vous empêchent d’être vous-même. Ces croyances sont liées à ces petites voix que vous entendez et qui vous parlent, vous faisant peur, vous faisant douter de vous, vous culpabilisant, vous empêchant d’agir, etc… Plus vous donnez raison à ces voix, plus elles prennent de l’importance.
L’ego utilise les critiques.
En critiquant les autres, il se donne de l’importance, tout en affirmant que ce ne sont pas des critiques mais uniquement des observations. L’ego, pour croire qu’il est mieux et plus important que les autres, adore trouver des défauts aux autres.
Plus je prends conscience de la place que prend mon égo, plus je suis en mesure d’arrêter son influence.
L’égo utilise les superlatifs « TOUJOURS » et « JAMAIS » comme, par exemple « C’est toujours moi qui dois m’occuper de ranger cette maison » « Tu es toujours en retard » « Je ne mange jamais de légumes » etc… L’égo adore le mode conditionnel et le « Il faut ». Ces expressions démontrent de la peur, même si elle est cachée. C’est l’égo qui veut faire peur, qui veut contrôler, pour sentir qu’il existe et qu’il a le pouvoir.
L’égo veut avoir et faire.
Il veut posséder tout ce qui le nourrit et le sécurise, que ce soit les biens matériels ou les personnes. Par exemple quelqu’un pourrait penser que : « si j’ai une belle voiture, puissante et chère, je donne l’impression que je suis riche, je suis quelqu’un, pas n’importe qui. »
Lorsque quelqu’un perd sa fortune, son job ou que son entreprise fait faillite, son compagnon ou sa compagne et qu’il pense au suicide comme solution à ses problèmes c’est qu’il s’identifiait au « avoir et faire » et non à l’« être ».
« Tu n’es pas ce que tu possèdes : biens, argent, talents, titres, etc. Et tu n’es pas ce que tu fais : métier, parent, enfant etc. »
Il est facile de reconnaître quelqu’un qui s’identifie à son métier, ou au métier de son conjoint, de ses parents. « Je suis médecin, ingénieur, PDG, l’épouse de…, le fils de… » Cette personne aime recevoir l’admiration ou la reconnaissance de la part des autres, et si en prime elle reçoit quelques privilèges particuliers grâce à son titre ou son métier, elle se gonfle de bonheur ! Son égo s’amplifie au fur et à mesure qu’elle l’alimente.
L’égo recherche les compliments.
Il adore, on s’en doute, être flatté, recevoir des compliments, de la reconnaissance.
Par exemple :
Aller régulièrement au même endroit (restaurant, lieu de vacances) pour être reconnu, appelé par son prénom…
Acquérir beaucoup de connaissances pour avoir le dernier mot
Raconter souvent ses exploits passés
Se plaindre de ses faiblesses, se rabaisser, en espérant que l’autre démente et dise que l’on est ou fait mieux ou plus que ce qu’on croit
Dire le prix de ce que l’on achète quand c’est cher.
Vouloir que ses enfants ou petits enfants le visitent plus souvent en guise de reconnaissance de tout ce qu’il a fait pour eux….
L’égo ne sait pas écouter, se justifie ou se défend.
Il saute aux conclusions, coupe la parole en utilisant le « moi je… » Il est très souvent et facilement sur la défensive. C’est toujours de la faute des autres, Il cherche un coupable.
L’égo se compare.
Quand quelqu’un se compare ou compare les autres, c’est toujours l’égo qui influence ses propos. « De mon temps, la vie était plus facile », « Pourquoi ne suis-je pas aussi… que lui ? Pourtant je…. mieux que lui » etc…
L’égo cherche toujours à nous imposer son système de valeur et, lorsqu’il cherche en plus à l’imposer aux autres cela devient de l’orgueil.
L’orgueil est l’égo à son plus haut niveau, C’est un sentiment exagéré de sa propre valeur, une estime de soi excessive.
L’orgueilleux veut gagner à tout prix, veut avoir raison, veut dominer. Derrière ce comportement, il y a une grande peur d’être rejeté, de ne pas être aimé. C’est le symbole d’un grand manque de confiance en soi.
Avoir un comportement orgueilleux, c’est aussi rechercher la perfection d’une manière idéaliste. Hélas, il est impossible pour l’égo de savoir que la perfection n’existe pas.
Pour finir cet article, largement inspiré des ouvrages de Lise Bourbeau, j’espère avoir éclairé un peu plus cette partie qui existe en chacun de nous. Être conscient de l’influence de son égo c’est faire un grand pas vers la guérison de nos blessures profondes.
C’est le sujet du prochain article.